Pourquoi sommes-nous si attachés à nos cafés et bistrots parisiens ?

Pourquoi se rend-on dans un bistrot ou un café, quand la majorité des foyers sont équipés en cafetières, théières, machines à expresso et autres bouilloires ? Quand la plupart des gens ont dans leur placard du café moulu ou instantané, un pack de bières, une bouteille de vin ?

L’équipe du site Statistica s’est posé la même question et a détaillé les raisons pour lesquelles les Français se rendent dans les cafés. Voici ce qu’ils ont trouvé:

  • 85% d’entre nous se rendent dans les cafés pour « passer un moment convivial avec des amis, des proches ».
  • 43% vont dans un café « pour se détendre » et 28% plus précisément pour se « changer les idées »
  • 20% s’y rendent sans raison particulière, « par habitude »
  • 13% espère y faire de nouvelles rencontres…
  • Et seulement 8% pour y consommer quelque chose qu’on n’a pas chez soi.

C’est donc clair : on se rend dans un café avant toute chose pour la convivialité, c’est-à-dire pour le lien social.

Les cafés et bistrots, générateurs de lien social

Et ça ne date pas d’hier. A Paris, le tout premier café parisien « de qualité », c’est le Procope. Il ouvre ses portes en 1686 et trois ans plus tard, on peut même s’y restaurer. C’est le plus ancien café restaurant de la capitale et c’est souvent son nom qui nous vient à l’esprit quand on veut citer le nom d’un café célèbre. D’autres établissements avaient ouvert avant lui dans la capitale, inspirés du Moyen Orient ! là-bas, on passe du temps au café pour observer, discuter, jouer au tric trac et boire le café turc.  Mais sur Paris, la qualité n’était pas vraiment au rendez-vous, jusqu’à l’ouverture du Procope, donc.

Fin 18e, les établissements se multiplient. A Paris, certains cafés de Paris revêtent rapidement une couleur politique. Ils sont des lieux de débats parfois vifs, d’échanges d’idées, d’information. Le site nautesdeparis.fr, spécialisé dans les balades parisiennes, cite par exemple le café de Chartres qui, ouvert en 1784, était « le café des Royalistes. Pendant la Révolution, les cafés du Palais-Royal résonnaient des échanges houleux des différents clubs révolutionnaires qui avaient chacun leur lieu de rendez-vous. Le 12 juillet 1789, Camille Desmoulins juché sur une table du café de Foy appelait la foule aux armes. De révolution en révolution, les cafés ont confirmé leur influence ».

Au fil des années, les échanges intellectuels dans les cafés se font plus philosophiques, artistiques et littéraires. On pense évidemment aux cafés de Saint Germain des Prés, dans le 6e arrondissement, avec notamment Les Deux Magots, qui s’installe dans le quartier en 1885 (saviez-vous qu’il a gardé le nom du magasin de nouveautés qui existait auparavant à sa place ? « Les Deux Magots », signifie les deux « figurines chinoises »). Verlaine, Rimbaud et Mallarmé y prennent leurs habitudes et il devient un lieu de vie culturelle très animé. Un prix littéraire, « Le prix des Deux Magots », y est créé en 1933. Juste en face, Le Café de Flore ouvre ses portes en 1887. Là aussi, des écrivains et poètes légendaires s’y installent pour écrire. Apollinaire, Aragon…

Les cafés de Paris, espaces culturels

Au fil du 20e siècle, d’autres cafés deviendront eux aussi des lieux de vie culturelle. C’est parfois lié à leur proximité avec le monde du spectacle. La Coupole à Montparnasse par exemple, établissement créé par deux Auvergnats en 1927, recevra de nombreux artistes. Avant de s’appeler Le Bruit qui Court, (bistrot du 18e arrondissement, partenaire de Trinker !) s’appelait autrefois Le Chemin du Paradis, un établissement ouvert dans les ouvert dans les années 50 par Henri Garat, vedette du cinéma et revues musicales des années 30. Tout son réseau fréquentait les lieux, où se pressaient par conséquent les plus grands artistes : parmi eux, citons Edith Piaf, Mistinguette ou encore Sacha Guitry. Aujourd’hui, Le Bruit Qui Court est ce qu’on appelle un « bistrot culturel », et accueille des concerts et des événements divers.

Les événements culturels sont finalement assez fréquents dans les cafés, où se tiennent aussi des conférences-débats ou des signatures de livres. Les habitués peuvent également y organiser des réunions de travail, plutôt aux heures creuses, quand l’ambiance n’est pas trop bruyante. C’est un environnement agréable pour faire le point sur un dossier ou un projet avec des partenaires.

Aujourd’hui, les discussions et débats dans nos cafés et bistrots parisiens sont toujours animés. On y échange des ragots, on commente les faits divers lus dans le journal qu’on peut consulter sur le comptoir (sauf pendant l’épidémie de covid19 évidemment). On partage des infos (pas toujours fiables : on parle de « brêves de comptoirs », pour évoquer ces propos échangés sur le zinc, autour d’une bière ou d’un espresso).

Bref. Les cafés, bistrots et brasseries font bel et bien partie intégrante de notre vie sociale. C’est pour ça qu’on peut difficilement envisager l’idée de devoir s’en passer.

Commerce, Artisan, Restaurant ?
Rejoignez CADO+

Que vous soyez un restaurant🍔, bar🍹, salon de coiffure✂️, institut de beauté🧴, pâtisserie🍮, fleuriste💐, prêt à porter👗… mettez en avant votre commerce sur CADO+ et donnez envie à de nouveaux clients de venir vous découvrir.


EN SAVOIR PLUS

Suivez l’actu CADO+ sur notre Blog…





VOIR TOUS LES ARTICLES

Téléchargez dès maintenant l’application CADO+